Bonjour à tous, aujourd’hui je vais vous présenter la Pastorale de Thierry Malandain.
Ce ballet néoclassique de 72 minutes est une commande de l’opéra de Bonn et du théâtre de Chaillot. C’est sur la 6ème symphonie que Thierry Malandain célèbre le 250ème anniversaire de la naissance de Beethoven.
Premier tableau
L’ouverture de rideau se fait dans une atmosphère sombre et épurée. Des barres sont entrecroisées au milieu de la scène, formant 25 cases pour cette compagnie de 22 danseurs. Un homme, le personnage principal agit à contre courant. Dans le premier tableau, on perçoit l’aliénation d’un homme par des passages successifs des autres danseurs. Il devient alors esclave de ces derniers. Il lutte pour sa liberté d’Homme en se jetant contre les barres qui le repoussent. Il ne peut pas sortir, il est prisonnier de sa condition. Les autres danseurs arrivent, avec une gestuelle insectoïde comme des divertissements à sa réalité.
Deuxième tableau
Tandis que les costumes tombent, le décor monte au ciel. Les danseurs, vêtus d’une légère toge retrouvent leur liberté première. On peut voir ce tableau comme un retour au calme et à la sérénité de l’antiquité. Ce temps prospère qui nous fait tous rêver. Thierry Malandain montre un retour à la nature et à la beauté. Notre héros goûte à l’amitié voire même à la fraternité, grâce à ce personnage agissant comme une figure paternelle envers lui. En parfait accord avec la musique, les danseurs évoluent de manière très géométrique sur la scène, dans une atmosphère paraissant irréelle. Mais toute bonne chose ayant une fin, les créatures du début reviennent sur scène et sèment le trouble dans ce monde de rêve.
Troisième tableau
La lutte de l’homme continue, et alors qu’il quitte sa toge, l’architecture de fer redescend sur scène, lui ôtant sa liberté nouvelle. Il s’abandonne alors à sa démence, et c’est sur une partie des ruines d’Athènes qu’il va finalement monter au paradis, ou bien descendre en enfer.
Conclusion et mon avis sur cette pièce
Ce ballet, aux préoccupations très actuelles est sans aucun doute l’un des meilleurs de 2019. Dans une période où les individus perdent pied dans un système de contraintes et d’obligations, Thierry Malandain nous offre un merveilleux échappatoire qui paraît comme un moment hors du temps. Ne manquez surtout pas les prochaines dates. Il joue jusqu’au 19 décembre au théâtre de Chaillot avant de s’exporter à travers le monde, à commencer par l’Allemagne. Thierry Malandain sublime de sa sensibilité extraordinaire les magnifiques œuvres de Beethoven. Cette pièce est un bonheur pour les fans de la technique classique, qui est de plus en plus rare dans les nouvelles créations.
Voilà, c’est tout pour cet article, n’hésitez pas à faire vos retours en commentaire et à vous abonner à notre Newsletter.
Ça donne très envie de découvrir cette pièce. Merci Eliott !
Merci de votre commentaire, allez y les yeux fermés
Bonjour Eliott,
J’ai également vu ce spectacle magique. Je suis bien d’accord avec vos commentaires , même si mes interprétations des tableaux étaient un peu différentes.
Mon commentaire perso : À ne manquer sous aucun prétexte.
Horus Lane.
Merci Horus, je serais très intéressé de connaître votre point de vue. Vous pouvez m’écrire à mon adresse eliott@master-danse.fr