Le réalisateur Olivier Klepatzky sortira dès l’année prochaine un documentaire de 52 minutes pour montrer l’importance de la danse durant le confinement.
Bonjour Olivier, tout d’abord peux-tu te présenter à nos lecteurs?
Je travaille à la télévision depuis 2000, d’abord comme monteur, puis comme réalisateur et rédacteur en chef. J’ai une autre passion qui est la photo, et j’adore collaborer avec des danseurs, c’est très visuel !
Peux-tu nous présenter le documentaire que tu as réalisé pendant le confinement ?
C’est un documentaire de 52 minutes, qui n’est pas encore fini. Le teaser de ma campagne de crowdfunding a fait penser à certains que le film était terminé alors que ce n’est pas le cas… Les interviews sont faites, j’ai profité du confinement pour les réaliser.
Mais pour donner à ce film, une identité visuelle, je dois maintenant filmer des séquences de danse avec une équipe de tournage et aussi des mises en scène autour d’objets liés à la danse. C’est donc pour ça que j’ai mis en place une collecte de fonds car ce projet est totalement indépendant.
Pourquoi t’intéresses-tu à la danse ?
Ce que j’aime dans la danse, c’est l’énergie positive qui s’en dégage, le travail qui mène à la réussite. De plus, le danseur est un sportif qui véhicule des émotions. Il peut nous faire pleurer comme nous faire sourire. Enfin le danseur a un sens artistique très développé, et en termes d’image, cela donne des choses très profondes.
Et comment t’es venue l’idée de ce documentaire ?
Eh bien pendant le confinement, j’étais comme tout le monde, enfermé chez moi, et je me suis rendu compte que la danse ne s’était pas arrêtée, il se passait plein de trucs ! Les danseurs se mobilisaient. Au lieu de se dire que c’était impossible, ils ont continué! On a vu que la danse était un besoin vital pour tout le monde.
Simplement exécuter quelques pas de danse chez soi nous permet de ressentir des émotions, c’est humain, on danse depuis la nuit des temps. Même moi pendant le confinement j’allumais la musique et je dansais tout seul !
Pendant le confinement, le réseau TikTok a pris une énorme ampleur, notamment avec la danse. J’ai ainsi interviewé une famille au Canada qui s’est mise à faire des chorégraphies, qui ont cartonné.
Donc, l’idée générale du documentaire c’est de montrer comment on a pu s’exprimer à travers la danse, alors qu’on était enfermés chez soi ?
Oui exactement !
Et qui interroges-tu dans le documentaire ?
En plus de la famille canadienne, je me suis aussi entretenu avec un policier, professeur de zumba, qui se rend aux pieds des immeubles dans les quartiers de Bogota pour faire baisser les violences intra-familiales. On voit donc que la danse a aussi des vertus thérapeutiques.
En tout j’ai interrogé une quinzaine de professionnels et d’anonymes, en Asie, en Europe, aux USA, et en Amérique du Sud.
J’ai aussi interviewé des soignants de Philadelphie qui dansaient dans leur hôpital. Grâce à l’une de leur chorégraphies, ils ont reçu un chèque de 50 000 dollars pour améliorer leurs conditions de travail. A la base, ils se sont mis à danser pour évacuer le stress lié à leur dur métier.
Dans le film, il y aura aussi des danseurs comme Fauve Hautot, Stéphane Phavorin et des artistes du Nederland Dans Theater qui ont créé deux spectacles en ligne. C’était surréaliste et impressionnant de voir que sans aucun metteur en scène, ils ont réalisé depuis chez eux quelque chose de merveilleux.
Ça me fait un peu penser à ce qu’a fait Mehdi Kerkouche sur les réseaux sociaux…
Oui, plein de nouveaux concepts ont été inventés, on était tous dans la même galère et chacun a donc créé à sa manière.
Ce confinement a renforcé notre pouvoir de création. On avait du temps pour soi, pour aider les autres. Dans le film, je montre aussi l’importance de la culture et de la danse. Cela montre que malgré l’arrêt des spectacles, la danse n’est pas morte, tout le monde continue de danser.
Et après avoir eu l’idée, comment t’y es-tu pris pour créer ce film ?
Eh bien j’ai directement contacté Stéphane Phavorin, qui proposait des cours de danse assise pour les personnes âgées. Et il a été partant dès le début ! J’ai donc commencé à réfléchir à ce que je voulais faire et raconter à travers ce film. Et c’est à partir de ce moment-là que j’ai contacté différents danseurs à travers le monde.
Enfin, comment les lecteurs de Master Danse peuvent-ils soutenir ton projet ?
Tout simplement en faisant un don via la plateforme de Crowdfunding. Il y a des contreparties très intéressantes en lien avec la danse pour ceux qui rejoindront l’aventure, et qui m’aideront pour mon projet: des avant-premières, des tirages signés et numérotés de l’affiche du film ou de certaines de mes photos, ainsi que des cours de danse gratuits etc.
Et bien sûr, toutes les personnes qui donneront seront dans le générique du film.
La cagnotte s’arrêtera le 5 août donc il ne reste plus que quelques jours pour participer.
Nous remercions Olivier Klepatzky pour cette interview et lui souhaitons de réussir dans son projet. Vous pouvez le soutenir en faisant un don via la plateforme de Crowdfunding en cliquant sur le bouton ci-dessous :