Bonjour à tous. Il y a quelques jours, j’ai vu le lac des cygnes dansé par le ballet de l’opéra National de Kiev, au théâtre des Champs-Elysées à l’occasion de leur tournée internationale. Je voudrais vous faire part de mon ressenti sur cette interprétation.
Tout d’abord, voici un résumé de l’histoire :
A sa majorité, le prince Siegfried apprend qu’il doit choisir une épouse. Le premier acte se déroule dans le château où on célèbre son anniversaire. Dans l’acte II, une partie de chasse avec sa nouvelle arbalète l’entraîne près d’un lac où se tiennent des cygnes. Il s’apprête à tirer lorsque soudain l’un d’entre eux se transforme en une jeune fille nommée Odette. Celle-ci, victime du sort d’un sorcier nommé Rothbart, se métamorphose en femme la nuit et en cygne le jour. Seul un amour éternel pourrait la sauver de ce sortilège… Le prince tombe amoureux d’elle et lui jure fidélité.
Dans le troisième acte, de retour au château pour assister à la fête où Siegfried doit choisir son épouse, le sorcier présente au prince un cygne noir, Odile, à qui il donne les traits d’Odette. Siegfried, croyant reconnaître sa bien aimée, désigne Odile comme sa future épouse. Il trahit ainsi sans le savoir Odette, la condamnant à demeurer un cygne pour toujours.
Dans l’acte IV, Siegfried est retourné auprès d’Odette déclenchant les foudres du sorcier sur les 2 amoureux. En fonction des versions, ils meurent de chagrin ou bien ils triomphent sur le mal et c’est le sorcier Rothbart qui meurt vaincu par Siegfried.
La version proposée par le ballet de Kiev se termine sur un triomphe des gentils. Ils reprennent donc la version russe, qui diffère quelque peu de celle de Noureev (je préfère d’ailleurs cette dernière).
Ma critique
L’ouverture de rideau se fait sur un décor très sobre, à l’aspect terne et démodé. Nous assistons à la fête d’anniversaire du Prince. Des divertissements successifs lui sont proposés par les invités de sa fête. Dès le départ, les danseurs du corps de ballet ne semblent pas à l’aise avec la partition. Se déroule devant nos yeux une exécution correcte mais laborieuse et certainement pas à la hauteur du ballet de Kiev ou d’autres interprétations.
Fort de son nouveau cadeau, Siegfried décide d’aller chasser des cygnes dont la grâce, là encore, ne m’a pas touché. J’ai trouvé que l’ensemble manquait d’harmonie et de fluidité dans les gestes. Dans un décor simpliste (pour qui a déjà vu le lac à l’opéra Bastille), le danseur étoile Jan Vana vient, à l’aide du registre pantomime, avouer son amour à une Odette très réservée. La danse de Siegfried est à l’image du danseur, puissante mais trop rigide à mon goût pour servir le jeu de l’amoureux transi. Les danseuses Ukrainiennes cygnes restent également trop rigides du haut du corps pour qu’on puisse y croire.
Après un entracte bien nécessaire, nous replongeons dans le château pour que le prince choisisse sa bien-aimée. Toutes essayent de se démarquer avec des danses de caractère plutôt plaisantes et enjouées. Une jeune femme, accompagnée par un sorcier très convaincant, se démarque : Odile, un cygne noir à l’apparence du cygne blanc. Avec ce nouveau costume, la danseuse étoile Natalia Matsak rentre enfin dans son personnage de séductrice et commence à prendre de l’ampleur tout en tirant la pièce vers le haut ! Vient le moment de la révélation pour Siegfried, bien mis en scène avec un changement de lumière allant de pair avec l’intensité incroyable de la musique servie par un orchestre magnifique.
Le dernier acte nous permet de revoir ces créatures cygnes sur la scène avant que les personnages principaux ne rentrent en scène. C’est alors le moment clé de la pièce : le sorcier, encore parfait dans son rôle, déchaîne les vents sur le lac et une terrible bataille se déclare entre Rothbart et Siegfried. Comme dit précédemment, Siegfried l’emporte et on assiste à un final heureux sur une image de fraternité et d’amour. Très bien interprétée, la fin est le meilleur moment du ballet.
Conclusion :
Pour conclure, je dirais que ce ballet est correct mais pas à la hauteur de ce chef d’oeuvre absolu. Les danseurs évoluent sans conviction dans des décors qui manquent de relief et de vie. C’est donc avec beaucoup de déception que j’ai découvert la version Russe du Lac des cygnes.
PS : les théâtres devraient fournir un programme gratuit, même succinct; il est anormal de dépenser la modique somme de 10€ pour être informé de la distribution et du « synopsis ».
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